Introduction
Un groupe d’internautes victimes d’arnaques aux NFTs regroupant plus de 88 plaignants met en lumière les agissements de petit groupe d’influenceurs domiciliés bien souvent à Dubaï concernant des potentielles arnaques aux NFT notamment avec la collection Animoon.
Animoon
Bon nombre de projets NFT voient le jour ces dernières années. Parmi cette masse de projet proposant diverses fonctionnalités et utilités bien réelles ou complètement inventées se trouvent quelques personnes malhonnêtes dont le seul but est de profiter de la crédulité de leurs communautés. Certains projets se voulant même très solides à la base ont été fuit par leurs fondateurs suite à certains échecs ou des performances en dessous de leurs espérances laissant alors tout une communauté avec un projet mort et pour consolation un NFT souvent acquis pour une centaine de dollars. Bien souvent ces personnes prennent soin de ne pas vivre dans le pays des victimes de leurs escroqueries. C’est ainsi que des influenceurs d’Instagram sans scrupules, profitant de la nouveauté et de l’effet waouh que procuraient les NFT sur les utilisateurs étrangers à l’écosystème il y a encore quelque temps, décidèrent d’en faire la promotion sur leurs réseaux sociaux et d’ainsi faire plonger de nombreuses victimes dans le piège. Notamment avec la collection de NFT Animoon leur promettant gain rapide, vêtements de luxe et voyage au Japon présentant le projet comme un investissement, un moyen de se faire de l’argent, plus de 2500$ mensuelle selon leurs dires et qui s’est finalement avéré être un simple cash grab de tout de même plusieurs millions de dollars.
La plateforme Animoon dont l'univers est calqué sur celui du jeu de cartes Pokémon a regroupé près de 5000 investisseurs qui ont permis une levée de fonds estimée à 6,3 millions de dollars en seulement quelques mois. Parmi eux, se trouvent plusieurs Français floués par les belles paroles d'un influenceur ayant fait carrière dans la téléréalité et domicilié à Dubaï, Marc Blata. Appuyés par ses dires, les créateurs de cette plateforme garantissaient entre autres aux victimes de nombreuses retombées financières et matérielles en l'échange d'un investissement dans ces jetons. Ces derniers n'ont finalement jamais vu la couleur de leur argent, disparaissant en même temps que les créateurs de la collection NFT.
Deux plaintes déposées
C’est en date du 12 janvier de cette année que le collectif AVI publie un communiqué sur Twitter indiquant qu’une plainte va être déposée à l’encontre d’influenceur de téléréalité. Le collectif AVI est une association créée en 2022 dont la mission est d'accompagner les victimes d'influenceurs. Épaulée par le cabinet d’avocats Ziegler & Associés, spécialisé en droit bancaire, de l’informatique et du numérique, l’association regroupe plus de 80 plaignants. Dans ce communiqué on y apprend également qu'une conférence de presse fut organisée pour l'événement en date du 23 janvier.
La première plainte contre X a été adressée au parquet de Paris et vise le projet NFT Animoon. Selon la plainte, ce projet NFT serait tout simplement une arnaque. En basant l’intégralité de sa collection sur l’univers de Pokémon, sans en avoir obtenu l’autorisation auprès des ayants droits, le collectif AVI reproche au projet d’avoir induit en erreur les investisseurs.
Marc Blata et son épouse Nadé Blata, le couple à l'origine de l'escroquerie sont aussi impliqués dans une affaire d'arnaque au trading. Via un canal Telegram nommé "Blatagang", les Dubaïotes incitaient leurs abonnés à se lancer dans le "copy trading" via des plateformes d'investissements, qui proposaient d'imiter les achats des traders professionnels pour espérer s'enrichir facilement. Dans le cadre de cette affaire, le couple est directement visé par une plainte pour escroquerie en bande organisée et abus de confiance.
Dans le communiqué le collectif AVI n'a pas hésité à offrir ses remerciements au rappeur Booba considéré alors comme lanceur d'alerte suite à ses nombreuses prises de positions sur les réseaux à l'encontre de ceux qui se font désormais appeler les influ-voleurs.
Vous trouverez tous les détails de cette affaire sur le twitter du collectif qui relaient aujourd’hui même plusieurs témoignages de victimes. Le collectif AVI se réjouit de pouvoir mettre ces escrocs d'un nouveau genre face à leurs responsabilités judiciaires et espère que la justice ouvrira une enquête. Bien entendu, toutes les personnes citées dans ce dossier sont présumées innocentes en attendant une décision judiciaire.
Conclusion
Une fois n'est pas coutume, nous ne le répéterons jamais assez mais le monde des cryptomonnaies et des NFTs peut être une jungle pour un utilisateur non averti des dangers de l'écosystème. Les projets promettant monts et merveilles et gain conséquent immédiat cachent bien souvent une réalité plus sombre et des fondateurs avides d'argent. Se renseigner un maximum sur les personnes entourant le projet et également ceux qui en font la promotion est primordial pour éviter de se faire avoir avec de belles promesses. Les influenceurs ne sont malheureusement pas les amis du grand public et ont pour simple objectif de faire de l'argent sur le dos d'utilisateurs crédules. Au moindre doute n'investissez pas.